R080 – Pain et gigot d’agneau, vers 1865 (FWN705)

Pavel Machotka

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Pain et gigot d’agneau, vers 1865
27 x 35.5 cm
R080-FWN705

En 1865 ou 1866 Cézanne a peint deux natures mortes dans un style qu’il avait adopté et réalisé dans une série de portraits exceptionnels : Portrait d’Antony Valabrègue (R094-FWN399) and Louis-Auguste Cézanne, père de l’artiste, lisant L’Événement (R101-FWN402), et dix portraits de son oncle Dominique).

Pain et gigot d’agneau, comme les autres tableaux peints au couteau est presque contemporain à quelques tableaux conservateurs, comme s’il avait trouvé pour un an ou deux une attitude de rébellion, ou une affirmation de soi plus aggressive. Cette attitude libère une violence du sujet, de la touche, de la couleur, avec une composition en diagonale, ce qui crée une magnifique nature morte, qui semble grande bien que de petite taille. Plus significatives que cette pure intensité, et peut-être plus surprenantes à ces débuts, me semblent la sûreté et l’unité de l’œuvre : le poids de ses éléments est bien distribué sur la toile, et les couleurs – les verts et les rouges – sont en parfait équilibre.

Source: Machotka, Cézanne: La Sensation à l’oeuvre.

In 1865 or 1866 Cézanne paints two still lifes in a style that he had realized in a series of exceptional portraits (Portrait d’Antony Valabrègue  (R094-FWN399), and Louis-Auguste Cézanne, père de l’artiste, lisant L’Événement (R101-FWN402), and ten portraits of his uncle Dominique). Pain et gigot d’agneau is contemporary with them — it is best placed, I think, with the portraits of his uncle — but it unleashes a violence of subject, of touch, of color, and of diagonal composition, that creates a magnificent still life, seemingly larger than its small size. More significant than its sheer intensity, and perhaps more surprising at this early period, seems to me the sureness and unity of the work: the weight of its elements is well distributed on the canvas, and the colors—the greens and reds—are in perfect balance.

Source : Machotka, Cézanne : The Eye and the Mind.

Le thème de la viande saignante est assez commun en peinture…Voir un joli article sur ce thème ici.

Rembrandt

Jean Valette-Falgores, dit Penot
(1710 – après 1777)
Trompe-l’oeil à la gigue et à la perdrix rouge

R080 Ecole FRANCAISE du début du XIXème siècle
Nature morte à la raie, aux pommes et gigot
77 x 95 cm