R552 Les Arbres du Jas de Bouffan dénudés,  1885-1886 (FWN217)

Pavel Machotka

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Les Arbres du Jas de Bouffan dénudés, 1885-1886 60 x 73 cm R552 - FWN217)

Les Arbres du Jas de Bouffan dénudés, 1885-1886
60 x 73 cm
R552 – FWN217

Un traitement linéaire et décoratif peut être le seul choix possible si l’on veut peindre des arbres nus, comme le fait Cézanne avec Les Arbres du Jas de Bouffan dénudés (probablement de 1885-1886). Là il n’a qu’un rythme linéaire de branches avec lequel travailler, et pour transposer leur rythme en peinture, il doit les aligner l’un à côté de l’autre, dans le plan de la toile, pour ne pas risquer que les coups de pinceau, en s’empilant l’un sur l’autre, la surface ne s’embourbe ; cette disposition, inévitablement, crée un autre genre d’espace peu profond et un autre tableau décoratif. Les arbres alors tels un filigrane contre le ciel nu, soit s’inscrivent à des intervalles égaux, comme dans un autre tableau du même motif (Les Marronniers du Jas de Bouffan en hiver, R551 – FWN216), soit se massent à gauche avec un petit contrepoids indispensable sur la droite. Ici, la touche est légère, détachée et timide, et frottée sans soin, et l’atmosphère est pâle. Si l’état psychologique de Cézanne est visible, ainsi son engagement constant au savoir-faire du peintre : par exemple, les couleurs essentiellement chaudes sont séparées par une bande bleue de collines à l’horizon, et les branches au centre exact du tableau vont vers celles sur la droite jusqu’à presque les toucher.

 

Source: Machotka, Cézanne: La Sensation à l’oeuvre.

Pour mémoire : Les Marronniers du Jas de Bouffan en hiver, R551 – FWN216)

Les Marronniers du Jas de Bouffan en hiver (R551 - FWN216)

Les Marronniers du Jas de Bouffan en hiver (R551 – FWN216)