Cezanne à l’Estaque, une exposition virtuelle
Geneviève Blanc
Rendre Cezanne accessible à un large public, c’est l’idée qu’incarne cette exposition réalisée par Geneviève Blanc :
« Cette exposition n’a pu exister que par l’accueil du projet que j’ai proposé à la mairie de secteur Marseille 15/16, Mairie qui m’a donné les moyens de le réaliser, fournitures, salle d’expo équipée.
Ainsi, j’ai voulu faire découvrir l’oeuvre de Cezanne en ce lieu et en quoi L’Estaque est essentielle dans le parcours pictural du peintre.
Ne pouvant rêver d’accrocher de « vrais » Cezanne, et pour trouver une autre solution que le livre d’art qui présente des photos, en format très réduit, j’ai utilisé des impressions numériques sur toile canvas, de haute qualité, que j’ai montées sur châssis et surtout, aux dimensions des toiles originales.
J’ai élargi l’exposition aux collectionneurs, ceux qui ont acheté les tableaux, les ont échangés, vendus et … fait connaître. En présentant les oeuvres regroupées par collectionneurs, on a pu rendre hommage à ces hommes et femmes qui dès la première heure se sont intéressés à Cezanne. De brèves biographies de chacun d’eux accompagnent les tableaux.
Ainsi je présente 58 oeuvres dont 6 aquarelles, choix surprenant pour le grand public qui découvre des tableaux peu ou pas connus en plus des grands classiques, les couleurs inhabituelles, la luminosité et la diversité de la palette du peintre.
Quatre panneaux didactiques accompagnent l’exposition.
Pour donner à cette exposition une tournure pédagogique, il y a aussi 2 QRcode disponibles. Avec le premier, c’est une visite guidée de l’expo par un moyen plus moderne que l’audio-guide ou les fiches en papier, l’autre permet de se balader à L’Estaque, sur les traces des motifs avec une application de parcours avec géolocalisation. D’autre part, à ce jour, 14 classes sont déjà inscrites pour des ateliers pédagogiques adaptés à l’âge des élèves.
Lors de l’exposition de la Tate Modern, une pièce entière était consacrée à L’Estaque et le commissaire, dans le texte de présentation de L’Estaque, écrivait que « c’est bien à L’Estaque que Cezanne est devenu Cezanne ». Quelle reconnaissance pour son travail fait dans ce quartier ! D’ailleurs, Cezanne confiait à Gasquet en parlant de L’Estaque que c’est ici » que l’amour enragé du travail l’avait pris quand il a bien compris Pissarro ». Il n’y avait donc pas de lieu plus légitime pour cette exposition, et de plus, on sait très bien que si Cezanne a peint la région parisienne, aixoise et même la Savoie, c’est à L’Estaque, son refuge où il sera tranquille pour travailler sur le motif, jusqu’à ce que l’industrialisation, entre autre, ne le chasse, à L’Estaque donc , lieu majeur, et non ailleurs, que quelques années après la mort de Cezanne, d’autres grands peintres viendront sur ses pas, les Braque, Dufy, Derain, Marquet etc… autant de noms attachés de nos jours à L’Estaque à travers le monde. »
Cette exposition connaît localement un grand succès : plus de 600 entrées (gratuites) le weekend du ier mai.
Voici la brochure éditée pour l’occasion :
et un petit film donnant un aperçu des différentes oeuvres exposées :
Rappelons à cette occasion que Geneviève Blanc a publié un livre très intéressant sur le sujet, présenté ici.
Souvenir d’une visite de nos amis Aixois à cette exposition, accompagnés de Philippe Cezanne :